Etudes & publications

Dans le cadre de son travail de suivi des flux frontaliers, le Conseil du Léman a lancé une démarche en 2018 pour analyser la pratique de mobilité des habitants du Bassin lémanique.  Ce programme de cartographie ambitieux a été mis en œuvre dans l’optique de disposer d’une photographie de la réalité transfrontalière du territoire lémanique et de mettre en lumière l’influence de l’organisation du territoire sur la mobilité.

Une première étude, menée en 2017, avait harmonisé et fusionné des données suisses et françaises à l’échelle du périmètre lémanique.

Sur la base de cette étude, le Conseil du Léman a souhaité disposer d’un outil pour approfondir la compréhension du contexte et des caractéristiques des pratiques de mobilité de part et d’autre de la frontière. Le bureau d’étude 6-t a conduit en 2018 et 2019 différentes analyses. Les modalités de la mobilité (nombre de déplacements, distances, répartition modale) sont influencées notamment par la densité de la population, par la caractérisation des emplois ou encore par la qualité de la desserte en transports publics. Différentes cartes  documentent ces interconnexions en mettant notamment en évidence l’articulation entre les enjeux d’urbanisation et de transport. Les principaux flux de déplacements ont en ce sens été identifiés sous la forme d’une matrice origines-destinations.

Le préfet de région Auvergne Rhône-Alpes/SGAR a également estimé utile, sur la base des résultats de l’étude de 2017, d’évaluer la nature et l’importance du lien entre mobilités et densité urbaine au sein de l’espace multipolaire lémanique. Le CEREMA a conduit ces recherches et produit une synthèse en 2019.

Un travail de synthèse a été réalisé et une brochure d’une vingtaine de pages est disponible sur demande auprès du secrétariat du Conseil du Léman.

Qui sont les travailleurs frontaliers ? Où résident-ils ? Dans quels secteurs d’activités viennent-ils travailler ? C’est pour répondre à ces questions que le Conseil du Léman a réalisé une étude sur « Les frontaliers dans le périmètre du Léman ». Cette étude apporte également un zoom sur la partie est du bassin lémanique afin de compléter les nombreuses publications déjà existantes sur le Grand Genève. Les flux et les profils des frontaliers résidant en Haute-Savoie et dans l’Ain et travaillant dans la région valdo-valaisanne y sont notamment étudiés. Ces données statistiques seront utiles pour définir des politiques publiques pertinentes en France et en Suisse.

Les citoyens suisses ont été amenés à se prononcer, le 8 février 2009, par voie de référendum, sur la reconduction de la libre circulation des personnes avec l’Europe. Les risques liés à cette votation, en cas de refus de la reconduite de la libre circulation, ont poussé le Conseil du Léman, sous l’impulsion de son Président de l’époque, Monsieur Pascal Broulis, à valoriser les acquis de la collaboration transfrontalière par une entreprise culturelle.

Le souhait du Conseil du Léman pouvait être résumé en ces termes : réaliser une exposition de photographies itinérante représentant les valeurs, les paysages et les infrastructures partagées quotidiennement de part et d’autre de la frontière, faire sentir au public l’intérêt des liens culturels, géographiques et économiques qui nous lient au quotidien.

L’exposition a été inaugurée le 30 janvier 2009, simultanément à Lausanne, sur l’Esplanade de Montbenon, et à Annecy dans le Jardin de l’Europe. L’exposition a ensuite été présentée à Archamps, Evian et Nyon, Vevey, Divonne-les-Bains, Sion, Martigny, Publier et Chêne-Bourg. A chaque étape, elle a rassemblé les élus locaux, cantonaux et/ou départementaux. Placée dans des lieux emblématiques et fréquentés, elle a touché un large public.

Un livre a été conçu dans une deuxième phase. On trouve dans l’ouvrage, outre une large sélection des images chapitrées par photographe, des citations provenant des Ecrits sur l’Europe de Denis De Rougemont, père de l’idée de l’Europe des régions et des extraits de l’ouvrage consacré à la notion de frontière Adieu à Terminus de l’essayiste et journaliste Joëlle Kuntz. Enfin, deux textes enrichissent ce livre, celui du géographe Bernard Debarbieux, qui aborde la question « d’habiter la frontière » et une nouvelle littéraire intitulée Man’s land de Blaise Hofmann.